Περί ψυχής στο έργο του Πλάτωνος «Πολιτεία»

Περί ψυχής στο έργο του Πλάτωνος «Πολιτεία»

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Περί ψυχής στο έργο του Πλάτωνος «Πολιτεία»

Δεσποτόπουλος , Κωνσταντίνος Ι.


Platon dans son œuvre la République traite de l΄âme à plusieurs reprises. Dans les passages 439 b - 442 b il analyse le comportement humain en observant le forum interne de l΄existence de l΄homme; il y discerne des tendances opposées et des forces diverses et il en déduit qu΄il y a trois «parties» de l΄âme: celle dont découle le désir, voire la crainte etc., et qui mérite d΄être appelé επιθυμητικόν, c΄est-à-dire propre à faire naître des désirs; celle, dont découle le raisonnement, prohibitif notamment du désir, et qui mérite d΄être appelé λογιστικόν, c΄est -à-dire doué de capacité de raisonner; et celle dont découle la puissance d΄imposer au désir sa prohibition, de le renforcer vers sa satisfaction et qui mérite d΄être appelé θυμοειδές. En outre, il ne manque pas d΄établir une certaine hiérarchie fonctionnelle entre ces trois «parties» de l΄âme; et même, en vue d΄assurer la cohésion existentielle de l΄homme et son bien-être moral et vital à la fois, il postule la fonction de chef du λογιστικόν,en tant que sage et aspirant au bien commun de tous, et l΄alliance avec lui du θυμοειδές c΄est-à-dire la soumission de la volonté à la raison (pratique) pour contrôler efficacement tout désir et toute passion, en sorte que l΄existence de l΄homme soit ainsi menée au bien. Dans les passages 588 b - 589 b, le poète dans Platon présente de nouveau cette division tripartite de l΄âme, en employant une image: Après avoir identifié tacitement (588 b et sq.) l΄homme avec son âme, il imagine un être composé d΄un animal à nombreuses têtes d΄un lion et d΄un homme, l΄animal l΄emportant sur les autres en vigueur vitale et l΄homme étant le moindre entre les trois (588 c - d); et il commande: à qui ne dispose pas de perspicacité psychologique (588 d - e) cet ensemble tripartite apparaît comme étant l΄homme dans son unité, alors en réalité il y a trois êtres unis dans cet être prétendu un, et que seulement le troisième d΄entre eux c΄est l΄homme véritable. Or, il identifie déjà l΄homme avec seule la raison dans son âme: et il remarque ensuite: Si le «lion» devient allié de «l΄animal à nombreuses têtes», c΄est-à-dire si la volonté est soumise aux désirs, alors ces deux parties irrationnelles de l΄âme se nourrissent à l΄accès et deviennent très fortes, tandis que «l΄homme», c΄est-à-dire la raison, ne se nourrit guère et s΄affaiblit et devient leur serviteur et leur jouet et que l΄ensemble tripartite se trouve en plein désordre à cause notamment d΄un conflit durable entre les désirs (588 e - 589 a). Mais, si le «lion» devient allié de «l΄homme du dedans», c΄est-à-dire si la volonté est guidée par la raison (pratique), alors c΄est l΄harmonie qui s΄établit dans l΄ensemble tripartite, c΄est-à-dire dans l΄existence de l΄homme, la raison (pratique) accordant une satisfaction mésurée à chacun des désirs normaux. Cependant, Platon procède aussi à une description des plaisirs et désirs déréglés, laquelle a l΄air très moderne. Il dit à leur propos: «Il semble bien qu΄ils sont innés dans tous les hommes; mais, réprimés par les lois et les désirs meilleurs, ils peuvent avec l΄aide de la raison être entièrement extirpés chez quelques hommes, ou rester amoindris en force et en nombre, tandis que chez les autres ils subsistent plus nombreux et plus forts. Ce sont ceux qui s΄éveillent pendant le sommeil, ... quand la partie de l΄âme, raisonnable et douce qui doit commander à l΄autre est endormie et la partie bestiale et sauvage, gorgée d΄aliments ou de boisson se démène et, repoussant le sommeil, cherche ... à satisfaire ses appétits sans pudeur et n΄hésite pas à essayer en pensée de violer sa mère ou tout autre, de perpetrer des meurtres, de manger un aliment quelconque» (571 b - d). Or, après cette constatation psychologique à propos des plaisirs et désirs déréglés, le moraliste dans Platon ne manque pas de proposer une sorte d΄hygiène psychique: comment calmer les désirs et adoucir la colère et bien traiter la raison avant de se coucher, afin de s΄assurer un sommeil, débarassé de troubles et même fécond éventuellement en activité mentale, apte à saisir la vérité (571 d - 572 b). Mais l΄essentiel, d΄après Platon lui-même, est cette découverte psychologique qu΄il y a dans chacun de nous une espèce de désirs térribles, sauvages, sans frein, qu΄on trouve même dans le petit nombre de gens qui paraissent être complètement réglés, et c΄est ce qui se met en évidence pendant le sommeil. Platon, même dans la République, n΄est pas seulement moraliste et psychologue du comportement immoral et moral; il est aussi théoricien de la connaissance et psychologie de la fonction cognitive, telle qu΄elle s΄effectue notamment chez l΄homme doué d΄aptitudes philosophiques. Le passage 490 a - b comprend dans sa densité unique, des éléments essentiels de la philosophie de Platon: de sa théorie de la connaissance, en rapport avec son ontologie, de sa doctrine sur l΄amour, de sa psychologie. Très importante, entre autres, est la conception de l΄amour comme source de l΄élan mental pour la connaissance de l΄étant en soi, de même que la conception de l΄acte de la connaissance comme une sorte d΄acte d΄engendrer à la fois l΄intelligence et la vérité, résultant de l΄union d΄une partie exquise de l΄âme avec l΄étant en soi, cette partie de l΄âme ayant une nature de même origine que celle de l΄étant en soi. Et cette congénialité, qui établit une condition métaphysique de la possibilité de la connaissance, par dépassement du subjectivisme inhérent à tout acte de connaissance, trouve, croyons-nous, un fondement ultime dans la doctrine platonicienne, d΄après laquelle tant l΄être et l΄essence que l΄acte de les connaître ont la même provenance: le Bien, qui dépasse même l΄essence en majesté et en puissance (509 b; cf. 517). En outre Platon distingue dans la fonction cognitive de l΄âme quatre opérations, rangées selon le degré de leur clarté respective, qui par ailleurs correspond au degré de participation de leurs objets à la vérité (511 d - e). Il nomme ces quatre sortes d΄opération cognitive: «science» («επιστήμη»), «connaissance discursive» («διάνοια»), «foi» («πίστις»), «conjecture» («εικασία»); et il classe les deux premières ayant pour objet «l΄essence», à un groupe, nommé «noésis», les deux autres, ayant pour objet la génération, à un groupe nommé «doxa» (533 e - 534 a), d΄après la tradition parménidienne. A propos de l΄étude de l΄astronomie, en se référant à celle aussi des autres disciplines mathématiques, il parle d΄un «organe de l΄âme», qu΄elle purifie et ravive en chacun de nous (527 d); et à propos de la dialectique, il parle de «l΄œil de l΄âme» qu΄elle élève en haut (533 d).

Επετηρίδα


1995-1996


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