La conception du temps comme horizon où apparaissent les étants, nous conduit obligatoirement à une Gnoséologie phénoménologique. Nous comprenons la vérité (α-λήθεια) des étants comme une manifestation et la manifestation comme temporalité. La conscience du temps c'est la condition nécessaire et suffisante de l'émergence des phénomènes. Malgré sa rélativité la vériié comme manifestation se rend objective par la fonction ((sémantique» de la langue. Les limites de la connaissance coincident avec les limites de la langue. La conception d' une notion (concept- signifié) devient possible seulement dans sa liaison avec son image acoustique (signifiant). L' objectivation des notions par la parole manifeste le caractère conventionnel de la connaissance et aussi l' affirmation absolue d' un système de signes distincts correspondants à des idées distinctes. D' autre part, la conception de la personne comme horizon où apparaissent les étants, nous conduit à une conception de la connaissance comme exprérience d΄une relation de la personne avec les étants. Cette rélation se fond sur une Ontologie, qui présupposé la distinction de Vessence et des énergies de l΄essence, c' est à dire, sur la conception des étants comme résultats des énergies de l' essence, qui sont toujours personnelles. Certainement, la connaissance comme rélation personnelle, s' exprime aussi par la parole, mais la parole n΄épuise pas l' expérience de la rélation personnelle, simplement elle signale cette rélation, elle Vappele à une réalisation actualisée. Cette fonction appelante de la parole, cette «sémantique» de la rélation personnelle, s' exprime par la réalité de l' icône, comme elle a été composé par la théologie byzantine. L' icône, comme catégorie gnoséologique, ne s' épuise pas dans ses propres limites, elle ne répresent pas d' une façon conventionnelle un «signifié» objéctif, mais elle révélé une energie personnelle, qui appelle à une communion et rélation et qui sauve le caractère de la connaissance comme fait concret d' une rélation actualisée. Chaque fois que la théologie chrétienne en Orient fut obligée de parler la langue de la philosophie, elle a donné à la terminologie philosophique le fond mystagogique de Vicône. Et ceci, par ce que seule l' icône dépasse 1' objectivité de la conception mentale des essences et sauvegarde le caractère dynamique de la rélation personnelle de l' homme avec Dieu à travers des étants qui sont logos de la révélation personnelle de Dieu ou à travers le Logos incarné dans l΄Histoire du Salut. Le système des signes conventionnels, qui servent à exprimer les notions présuppose l΄Ontologie des catégories ontiques ou de la manifestation des individualitées ontiques, tandis que l' icône présuppose l' Ontologie de la distinction de l' essence et des personnes, comme aussi la dinstinction de l΄essence et des énergies, c' est à dire, l' aproche dynamique de la manière personnelle de l' existence.